un
aperçu de son
travail Une Promenade de Claude Rutault
Le travail de peinture de Claude Rutault trouve son point de départ en 1973 dans la réalisation d’une toile tendue sur chassis peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée. A partir de cette définition/méthode (la définition/méthode ou d/m étant un écrit qui indique les conditions de production et de réalisation d’une œuvre) il a élaboré une œuvre qui articule peinture et texte, exposition et preneur en charge (la personne, ou personnes, qui prend en charge la ou les définitions/méthodes et s’engage à les réaliser ou à les faire réaliser en concertation avec l’artiste).
L’ensemble des d/m interroge les conditions du travail de peinture, de ses rapports avec son histoire et son actualité et également sa relation avec le monde bien au-delà d’un travail simplement théorique. Ce ne sont pas des instructions de l’ordre d’un énoncé performatif ; l’articulation entre d/m, travail de peinture, prise en charge et la forme que prend le travail est nécessaire à sa compréhension.
Vous pouvez prendre connaissance des textes des d/m dans : Claude Rutault, définitions/méthodes le livre, Paris, Productions Flammarion 4, 2000.
Cette vidéo donne aux spectateurs des éléments clef pour leur permettre d’apprécier la richesse des possibilités du travail de Claude Rutault, non seulement la forme esthètique donnée, mais également l’appropriation ou les appropriations de chaque pièce dans le temps par preneurs en charges et spectateurs. La vidéo s’articule autour de trois des d/m qui sont associées à l’installation d’une promenade au Musée d’Art contemporain de Vitry - MAC/VAL en 2005.
Les définitions/méthodes sont :
264. promenades, 1995.
34. papiers, 1975.
172. de pile en pile, 1989-1990 (incluant TRANSIT, 1983) soixantième thème : TRANSIT (droit de visite).
Quelques explications
Dans la vidéo, construite en épisodes, les principes et protocoles du travail de Claude Rutault seront appliqués selon la d/m visible et commentée.
L’accrochage, l’échange, l’inscription sociale et culturelle et les possibilités de lecture (aussi bien de l’œuvre que de l’écrit) sont évoqués. Nous partons du déplacement des toiles depuis TRANSIT à La Villette à Paris jusqu’au musée de Vitry afin d’y établir une promenade.
Sur la question du point de vue, intercalée avec des interventions de Claude Rutault, la caméra est d’abord cadrée en plan fixe sur la tranche d’une des toiles du milieu de la salle, puis un mouvement latéral de la caméra va lentement jusqu’au bout de cette même toile avant de se retourner, en marquant un arrêt presque imperceptible au point du départ, jusqu’à l’autre bout de la tranche.
Ce mouvement se répète une deuxième fois, sauf qu’à la fin du mouvement, la caméra se soulève de quelques centimètres pour proposer un plan de paysage de toiles jusqu’à l’horizon du mur, une troisième fois avec un mouvement depuis quelques centimètres au-dessus de la tranche, avec le paysage de toiles jusqu’à l’horizon d’un autre mur.
Un quatrième mouvement depuis un des murs avec toutes les toiles jusqu’à l’horizon du mur d’en face, puis un cinquième depuis un autre point de vue qui remonte de nouveau vers la fin pour faire apparaître des trous entre les toiles toujours avec l’horizon du mur.
Un sixième et septième mouvement s’en suivent qui produisent chacun d’autres points de vue (de préférence autour de toiles elliptiques et rondes, s’il y en a dans la promenade).
Une fois que tous les éléments de ce petit vocabulaire de mouvements, A C D E F G, sont apparus, ils sont répétés de façon systèmatique de plus en plus vite de la manière suivante :
D A F D C D E F F G F E D D A F D C D E F F G F E D D A F D C D E F F G F E D
Jusqu'à entendre les mesures de la fugue de Jean-Sébastien Bach reproduites sur la page 1686 de suites.
Une commande du Musée d’Art contemporain de Vitry - MAC/VAL.
Les films et videos sont en ligne sur ce site, mais également disponibles en copies de projection.
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